Le rituel des Musgrave de Sir Conan Doyle
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Sherlock Holmes doit déchiffrer ce qui suit :
- À qui appartenait-elle ?
- À celui qui est parti.
- Qui doit l'avoir ?
- Celui qui viendra.
- Quel était le mois ?
- Le sixième en partant du premier.
- Où était le soleil ?
- Au-dessus du chêne.
- Où était l'ombre ?
- Sous l'orme.
- Comment y avancer ?
- Au nord par dix et par dix, à l'est par cinq et par cinq, au sud par deux et par deux, à l'ouest par un et par un et ainsi dessous.
- Que donnerons-nous en échange ?
- Tout ce qui est nôtre.
- Pourquoi devons-nous le donner ?
- À cause de la confiance.

Voici ses premières déductions  :
Sherlock Holmes : « Il m'apparut tout de suite, dès la première lecture du rituel, que les mesures devaient se rapporter à un endroit auquel faisait allusion le reste du document. Si nous localisions cet endroit, nous devrions être en bonne voie pour savoir quel était ce secret que les vieux Musgrave avaient jugé nécessaire de garder de façon si curieuse. Pour point de départ, il y avait un chêne et un orme. Quant au chêne, pas d'hésitation possible : juste devant la maison, sur le côté gauche de l'avenue, se dressait un chêne patriarche, l'un des arbres les plus magnifiques que j'ai jamais vus.
Docteur Watson : Était-il là quand votre rituel fut écrit ? demandai-je quand nous passâmes devant le géant.
- Selon toute probabilité, il devait déjà être là au temps de la conquête normande. Il a un périmètre de sept mètres !
Un de mes points de départ était donc bon.
- Avez-vous de vieux ormes ? demandai-je.
- Il y en avait un très vieux par là-bas, mais il a été foudroyé voici dix ans, et nous avons enlevé la souche.
- Pourriez-vous vous rappeler son emplacement ?
- Oh ! oui.
- Il n'y a pas d'autres ormes ?
- Il n'y en a pas d'anciens. Mais il y a beaucoup de hêtres.

Nous étions arrivés dans une charrette anglaise ; mon client fit virer son cheval et, avant d'entrer dans la maison, il me mena vers l'endroit où une cicatrice su r la pelouse demeurait bien visible, presque à mi-distance entre le chêne et le manoir. Mon enquête semblait progresser.
- Je suppose qu'il est impossible de trouver quelque part la hauteur qu'atteignait ce vieil orme ? demandai- je.
- Je puis vous la donner tout de suite : cinquante-quatre pieds.
- Comment se fait-il que vous la connaissiez ? questionnai-je non sans surprise.
- Quand mon vieux précepteur m'infligeait un exercice de trigonométrie, il y avait toujours à calculer des hauteurs. Dans ma jeunesse, j'ai calculé la hauteur de chaque arbre et de chaque bâtiment de la propriété .

Voici la solution à compléter à l'aide de ce qui précède.
Sherlock Holmes : Je levai les yeux vers le soleil : il était bas ; dans moins d'une heure il arriverait juste au-dessus des branches supérieures du vieux ....... Une condition figurant au rituel serait remplie. Et l'ombre de ..... devait signifier la limite de l'ombre, sinon le tronc aurait été choisi comme point de repère. J'avais donc à déterminer où se situerait la limite de ...... quand ....... serait juste au-dessus du chêne.
Docteur Watson : Mais puisque l'orme n'était plus là, Holmes, vous avez dû éprouver beaucoup de difficultés ?
Sherlock Holmes : Voilà : je me rendis avec mon client Musgrave dans son bureau, taillai moi-même cette cheville en bois à laquelle j'attachai cette longue ficelle avec un noeud à chaque pied. Puis je pris une canne à pêche, qui faisait juste six pieds, et je revins vers l'emplacement de ...... Le soleil frôlait le haut du ...... J'attachai un bout de la ....... au bas de la canne à ......, tendis l'autre bout en plantant la cheville dans la direction de l'ombre et la mesurai. Elle avait huit pieds de long. À présent mon calcul devenait simple. Si une canne à pêche de ....... projetait une ombre de ........., un orme de ........ en projetterait une de ........, et la direction de la première serait naturellement la direction de la deuxième. Je mesurai la distance : elle m'amena presque au mur de la maison...